Dans quelques mois, des Fairphone, des smartphones d'une marque néerlandaise mettant en avant leur côté éthique, pourraient être disponibles à la location en France. Ces produits, que l'on peut acheter en ligne, valent plus de 500 euros. « Fairphone souhaite proposer ses smartphones à la location. Mais la société hollandaise n'a pas les moyens humains et financiers pour le faire ailleurs qu'aux Pays-Bas. Ses dirigeants m'ont donc donné le feu vert pour le faire en France » explique Elie Assemat, le porteur du projet, qui finalise la création de Commown, une société coopérative d'intérêt collectif (Scic).
Elie Assemat en est persuadé, la demande devrait « exploser » dans les années à venir. « La location de produits high-tech a le vent en poupe. Pour les smartphones, le marché est porteur mais loin d'être saturé. Et surtout, aucun concurrent ne propose de smartphones éthiques, alors que les consommateurs sont de plus en plus intéressés par les produits responsables. »
Des Smartphones plus "éthiques" ? Fairphone affirme fabriquer des produits avec une plus longue durée de vie (chaque pièce peut être changée lorsqu'elle est défectueuse), en partenariat avec des ONG (qui s'assurent que l'approvisionnement en minerais se fait hors de zones de conflits ou que les conditions de travail chez ses sous-traitants sont améliorées), et en utilisant de nombreux matériaux recyclables.
500 000 euros pour 1 000 téléphones
Dans un premier temps, Elie Assemat prévoit d'investir 500 000 euros pour proposer 1 000 smartphones à la location en France. Cette somme servira aussi à financer la création d'un site internet (en cours de finalisation), la communication autour du produit, ou encore le service clients. Elie Assemat cherche également à conclure des partenariats avec des magasins de produits bio ou commerce équitable, en échange de commissions sur les locations de téléphones. Deux salariés pourraient être embauchés pour développer le projet et assurer le service clients. Elie Assemat prévoit de financer cet investissement grâce à un apport familial, des emprunts (la Nef a donné son accord et Elie Assemat recherche des emprunts complémentaires), et des investissements de particuliers au sein de la Scic.
