Grand Est : les conseillers du commerce extérieur encouragent les VIE pour relancer l'export
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Grand Est : les conseillers du commerce extérieur encouragent les VIE pour relancer l'export

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Pour relancer l'économie et favoriser l'export, les conseillers au commerce extérieur encouragent le développement des missions de volontariat à l'international. Le secteur de l'agroalimentaire est particulièrement visé.

Manou Massenez, présidente Grand Est et Alsace des conseillers du commerce extérieur de la France, veut mieux valoriser l'expertise des conseillers du commerce extérieur auprès des chambres consulaires et des collectivités locales — Photo : © François Nussbaumer

Afin de relancer l’économie dans un contexte post-confinement, les conseillers au commerce extérieur du Grand Est plaident en faveur d’une mesure pour favoriser l’export des entreprises. Ces conseillers bénévoles, nommés par le Premier ministre, ont une mission de conseil auprès des pouvoirs publics et aident les PME à exporter. Dans le contexte actuel de crise, ils préconisent le recours aux volontariats internationaux en entreprise (VIE).

Ce dispositif existe depuis 2000 et permet aux entreprises et à des jeunes de 18 à 28 ans de conclure des missions de développement à l’international dans un cadre réglementaire défini pour une période de six à 24 mois. Selon Manou Massenez, présidente Grand Est et Alsace des conseillers du commerce extérieur de la France, « c’est un outil essentiel dans le cadre de la relance pour favoriser l’emploi des jeunes et répondre à un besoin dans une entreprise qui n’aurait pas les moyens d’embaucher un directeur export à l’international ».

Missions à temps partagé

Afin de mutualiser les coûts, la mission de VIE peut également être réalisée à temps partagé pour plusieurs entreprises. Une configuration particulièrement intéressante pour Manou Massenez, qui estime que « dans l’agroalimentaire par exemple, on s’adresse aux mêmes acheteurs et, entre une biscuiterie et un producteur de boissons, il n’y a pas de concurrence ».

Dans le Grand Est, début juin, 53 entreprises faisaient appel à des VIE pour 171 missions. Les secteurs les plus représentés sont la finance et l’assurance à 16 %, puis les télécommunications à 15 %, l’automobile à 10 %, la santé à 9 % puis l’agroalimentaire à 7 %. Une sous-représentation de l'agroalimentaire qui apparaît comme un paradoxe pour Manou Massenez, puisque « la région Grand Est est la deuxième région française exportatrice après l’Ile-de-France et la première en matière d’agroalimentaire ».

Les États-Unis, la Belgique et l’Allemagne dans le trio de tête

Les volontaires internationaux envoyés à l’étranger par les entreprises de la région le sont aux États-Unis, en Belgique et en Allemagne pour le trio de tête. Si le marché allemand constitue ainsi le troisième marché pour les VIE, il n’est pas toujours vu comme étant un marché attractif en raison de la complexité de la langue et des façons de faire dans le monde du travail. Pour autant, les conseillers au commerce extérieur veulent encourager la création d’un statut de VIE transfrontalier pour faciliter la prise de poste des jeunes en mission, d’autant plus que la région Grand Est compte quatre frontières, avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse.

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