Fermeture du Printemps : deux magasins concernés dans le Grand Est
# Commerce # Conjoncture

Fermeture du Printemps : deux magasins concernés dans le Grand Est

S'abonner

L'enseigne parisienne Printemps annonce la fermeture de plusieurs de ses magasins dans l'Hexagone. Dans le Grand Est, cette nouvelle est vue comme un « cataclysme ». Les deux magasins de Strasbourg et Metz sont sur la sellette.

— Photo : © Lucie Dupin

C’est un coup de tonnerre dans le monde du commerce. L’emblématique groupe Printemps a annoncé le 10 novembre la fermeture de plusieurs de ses enseignes d’ici 2021. Dans le Grand Est, deux magasins sont concernés, à Strasbourg et à Metz. Dans l’Hexagone, la mesure frappe deux autres magasins (Paris et Le Havre) et trois Citadium (à Paris et Toulon). Dans un communiqué, l’enseigne parisienne indique que « depuis plusieurs années, le groupe évolue sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des Gilets jaunes, grèves).

À Strasbourg, le magasin Printemps de sept niveaux situé en centre-ville, a été rénové en 2013. Le bâtiment strasbourgeois de plus de 7 000 m² appartient à la société Steelman 1 dont le co-gérant est Denis Oussadon, également à la tête de la Financière Valim, propriétaire de nombreux bâtiments du centre-ville de Strasbourg. Steelman 1 est la propriété de DTZ Investors France, elle-même partie de la société américaine de conseil en immobilier Cushman & Wakefield.

Selon Martine Ebersold, déléguée syndicale de la CGT 67, la direction a annoncé que « le chiffre d’affaires est en chute depuis plusieurs années. Pour relancer le Printemps, ils sont obligés de sacrifier quatre magasins ». À Strasbourg, le groupe emploie un peu plus de 70 collaborateurs, tandis que 80 travaillent comme démonstrateurs pour les marques présentées en rayon.

Le Printemps précise dans un communiqué que « face à ce constat préoccupant aggravé par la crise de la Covid-19, et après avoir étudié l’ensemble des alternatives envisageables, le groupe Printemps est aujourd’hui dans l’obligation de transformer son modèle pour arrêter les pertes, s’adapter aux exigences de marché et assurer sa pérennité sur le long terme ».

Un coup dur pour l’attractivité des centres-villes

À Metz, le maire François Grosdidier considère que « la fermeture du Printemps est un cataclysme. Ma pensée va d’abord aux 110 salariés qui perdent leur travail et qui auront beaucoup de difficultés à retrouver un emploi dans leur métier ». L’annonce du Printemps fait également réagir l’agence d’attractivité Inspire Metz qui qualifie cette fermeture de « désastre ».

Inspire Metz (qui regroupe Metz Métropole Développement et l’Office de Tourisme Communautaire de Metz Cathédrale) s’inquiète de l’attractivité du centre-ville avec des magasins vacants et estime que « le problème pour la reprise de tels locaux est multiple : la concurrence de l’e-commerce et des structures périphériques, la sécurité, la propreté ou encore le montant des loyers ».

Jean-Luc Heimburger, président de la CCI Alsace Eurométropole, souligne quant à lui « qu’il n’est pas possible de laisser une dent creuse en plein centre-ville ». Sans connaître pour le moment le contexte de la cession, « la CCI garde un œil ouvert sur le sujet pour pouvoir être acteur et travailler à l’implantation d’enseignes haut de gamme qui pourraient s’intéresser à la localisation ».

Sans confirmer le nombre de postes supprimés en France, Printemps promet « d’accompagner les salariés concernés par ce projet avec des mesures appropriées et personnalisées ».

# Commerce # Conjoncture