Le projet était dénommé "le téléphérique de l'amitié". La famille Mack, propriétaire du parc d'attraction allemand Europa-Park à quelques kilomètres de la frontière, avait annoncé en novembre 2018 vouloir construire un nouvel équipement pour faciliter la mobilité des salariés et des visiteurs du parc. Lors de la visite d'Emmanuel Macron à Strasbourg en novembre, un téléphérique franchissant le Rhin à l'horizon 2021 avait été présenté au Président de la République par Michael Mack, gérant associé d'Europa-Park.
A cette occasion, le parc d'attraction avait indiqué « qu'Europa-Park compte chaque année plus d’un million de visiteurs originaires de l’Hexagone, et plus de 1 000 collaborateurs font la navette entre l’Alsace et Rust au quotidien ».
Un moratoire de cinq pour aboutir au consensus
Or, soucieuse de l'avis de la population, des politiques et des associations de protection de la nature, la direction du parc reste attentive à l'impact environnemental d'un tel projet. Ainsi, dans un communiqué, l'entreprise allemande annonce que « compte tenu des grands défis liés à un tel projet, Europa-Park n’a pas l’intention de soumettre une demande d’approbation au cours des cinq prochaines années ».
En annonçant un moratoire de cinq ans quant au projet de téléphérique sur le Rhin, la direction du parc lance ainsi un « dialogue ouvert avec les citoyens, la collectivité de Rust, les représentants politiques, les syndicats et représentations professionnelles de la branche tourisme ». Europa-Park espère aboutir à la fin de ce processus à une « solution à l'amiable ». Si le montant de l'investissement relatif au projet de téléphérique n'avait pas été dévoilé lors de sa présentation, la direction du parc avait précisé que « ce projet, conçu selon les principes du développement durable et construit autour du thème de la nature, pourrait créer à terme des emplois sur le sol français ».
