Le fabricant de verre Euroglas va investir environ 100 millions d’euros en deux ans sur son site de Hombourg (CA 2019 : 63,6 M€, 152 collaborateurs), dans le Haut-Rhin. Filiale du groupe verrier suisse Glas Trösch (6 000 collaborateurs), Euroglas produit du verre flotté transformé en double vitrage et triple vitrage pour les marchés frontaliers (Suisse, Allemagne, etc.) depuis 1995 en Alsace.
Diminuer le trafic routier
Le projet du groupe à Hombourg est attendu. La moitié de l'investissement servira à optimiser les flux de production. Pour cela, Euroglas va débuter en septembre 2021 la construction d’un second bâtiment de 45 000 m², contre 40 000 m² pour le premier. Glas Trösch veut y transférer son activité de métallisation actuellement réalisée dans son usine de Burnhaupt-le-Haut, dans le Haut-Rhin, spécialisée dans le verre de sécurité. Les travaux devraient être terminés à la mi-2023 avec le déménagement de cette ligne de transformation de 80 salariés. Quarante collaborateurs resteront à Burnhaupt-le-Haut pour assurer l’activité de trempe dans laquelle le groupe a investi avec un nouveau four il y a deux ans.
« C’est un projet extrêmement vertueux, avec un site optimisé », souligne Thierry Engasser, le maire de Hombourg, présent le 1er mars 2021 lors d'une visite à laquelle participait également Jean Rottner, le président de la Région Grand Est. L'un des objectifs est de diminuer le trafic routier alors que jusqu’ici, 70 camions par semaine faisaient l’aller-retour entre Hombourg et Burnhaupt-le-Haut. Ce projet nécessite cependant des aménagements importants, avec notamment la déviation de la RD52 afin que le site ne soit pas coupé en deux. Ces travaux seront financés grâce au rachat du terrain pour 3,5 millions d’euros au Syndicat mixte ouvert en charge de la gestion des ports du sud Alsace.
Un four en reconstruction
Avec la seconde partie de l’investissement, Euroglas va reconstruire son four actuel, qui permet de chauffer les matières premières (du sable à 80 %) jusqu’à 1 550 degrés afin de produire du verre. Ces opérations de reconstruction doivent être effectuées tous les 15 ans et la dernière a eu lieu en 2008 pour une somme équivalente d’environ 50 millions d’euros. « Elle avait permis de passer de 500 à 600 tonnes de verre produit par jour », explique Christophe Brossay, le directeur du site depuis 2012, qui ne communique pas sur les objectifs précis d’augmentation de la production. Les travaux devraient avoir lieu en 2023 et provoquer un arrêt de la production de trois à quatre mois.
Un dernier projet est à l’étude. « Nous avons l’espoir de raccorder cette usine au réseau de chaleur de l’agglomération », indique Thierry Engasser, également conseiller communautaire délégué à Mulhouse Alsace Agglomération. La collectivité attend une décision de l’Agence de la transition écologique (Ademe) d’ici fin 2021, qui validera ou non son soutien au projet global.
