Dans le monde de la transition énergétique, le strasbourgeois EcoGreenEnergy se taille une place de choix. La PME, cofondée en 2008 par Amandine Aubert, se présente comme "le premier fournisseur alternatif de chaleur verte en France à partir du recyclage de chaleur fatale". Avec ses 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, EcoGreenEnergy fonde son modèle économique sur les contrats de chaleur verte destinés aux industriels. Un volume de chaleur décarbonée leur est ainsi proposé à prix fixe pendant cinq à huit ans.
"L’activité a commencé par du conseil puis nous avons développé nos propres solutions techniques sur-mesure", explique Amandine Aubert. Elle emploie 50 personnes à son siège de Strasbourg, mais aussi dans des bureaux commerciaux à Nantes et, depuis peu, à Toulouse.
Réutiliser l’énergie fatale
Pour que les clients d’EcoGreenEnergy réutilisent, via un contrat de chaleur verte, l’énergie fatale issue de leur processus de production, la société conçoit des solutions techniques installées dans les usines. Elles permettent de réinjecter cette énergie dans les flux de process ou d’utilité.
"L’économie d’énergie n’est pas toujours la priorité des industriels. Nous proposons un audit gratuit pour mettre en lumière la capacité de l’usine à réduire sa consommation d’énergie et ses émissions et à récupérer cette chaleur fatale pour sa consommation interne", détaille la dirigeante. "Dans ce contexte de crise sanitaire, les clients commencent à être moteurs, constate-t-elle. On observe une bascule de la maturité du marché, d’autant plus que nos installations contribuent à l’objectif de décarbonation de l’industrie à l’horizon 2050".
Vers les marchés européens
Dans son portefeuille de clients, la société alsacienne compte environ 120 installations, des grands groupes comme L’Oréal ou Colgate et des clients régionaux comme Heineken, Meteor, Punch Powerglide etc. EcoGreenEnergy s’apprête à recruter 20 salariés supplémentaires d’ici la fin d'année, projette un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros en 2022 et envisage un développement en Allemagne et en Suisse d’ici 2023.
D’ambitieuses perspectives pour la PME, qui vient d’être sélectionnée pour intégrer, aux côtés d’une vingtaine d’entreprises françaises, la deuxième promotion de l’accélérateur transition énergétique de Bpifrance et de l’Ademe.