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DMC garde le fil de la croissance
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DMC garde le fil de la croissance

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Le groupe DMC, dont DMC à Mulhouse est la locomotive, vient d'être cédé par BlueGem Capital Partners à Lion Capital, un autre fonds britannique. L'entreprise textile mulhousienne espère poursuivre sur la même dynamique que depuis 2016, portée par le rajeunissement de sa clientèle, les synergies avec les autres marques du groupe et l'international.

Jean-Luc Bikard est le directeur général de DMC depuis 2016. Il est aussi directeur de l'exploitation et directeur financier du groupe DMC — Photo : © Julie Giorgi

Le fabricant de fil à broder DMC vient de changer d’actionnaire. Depuis le 12 février dernier, la PME mulhousienne est passée des mains de BlueGem Capital Partners à Lion Capital, un autre fonds britannique. Le rachat concerne les quatre sociétés du groupe DMC, constitué depuis 2016 par BlueGem : DMC, Wool and the Gang (kits de tricot), Sirdar (laine) et Tilsatec (gants de protection). Au sein de ce groupe qui représente 90 M€ de CA et 400 salariés, DMC reste la locomotive, avec 58 M€ de CA et environ 200 salariés, répartis entre le site de production de Mulhouse et la plateforme logistique d’Illzach. Le changement d’actionnaire n’inquiète pas Jean-Luc Bikard, directeur général de DMC et directeur de l'exploitation et directeur financier du groupe DMC. « Il n’y a pas de révolution prévue dans la mesure où nous travaillons en concertation avec nos nouveaux actionnaires et où nous réussissons à faire grandir l’entreprise », assure-t-il.

Des volumes de production en hausse depuis 2018

L’entreprise textile alsacienne souhaite poursuivre son développement, entamé depuis 2016 avec BlueGem. Elle a profité du dynamisme du groupe et de sa stratégie de diversification et de conquête d’un public plus jeune. La marque DMC a, elle aussi, été rajeunie : le graphisme et les packagings ont été modernisés. Depuis 2017, les boîtes de fils sont ornées de ce nouveau design. La même année, DMC a sorti 35 nouvelles couleurs de fils dans la collection coton mouliné. En 2018, c’est la collection étoile (fil brillant) qui a été enrichie de 35 nouvelles couleurs. Et cette année, la marque relance sa collection de fils en coton perlé (fil satiné). La gamme laine a pu également être étoffée grâce à l’intégration dans le groupe de la société anglaise Sirdar en 2017. Ces nouveaux développements et synergies ont eu des répercussions positives. L’an dernier, pour la première fois depuis dix ans, la production est repartie à la hausse. Du coup, le site de Mulhouse a procédé à 25 embauches. Un million d’euros ont été investis, et cette année, la même somme sera engagée pour rénover des machines et remplacer le matériel informatique.

Un engouement américain pour la broderie

La stratégie menée par BlueGem s’est aussi révélée payante à l’international. Le groupe DMC est distribué dans plus de 130 pays. Depuis 2016, le marché américain est en forte croissance. Aujourd’hui, les États-Unis pèsent 19 M€ sur les 90 M€ du groupe. « Nous sommes présents dans tous les grands magasins américains et nous leur apportons du trafic. Cet argument nous a permis d’augmenter nos prix sur le marché américain dès 2017 », précise Jean-Luc Bikard. Une aubaine pour DMC, d’autant que la consommation de fils à broder augmente de 5 % par an aux États-Unis. La broderie revient à la mode pour personnaliser les vêtements. En Europe, c’est la laine qui tire les croissances des ventes. Le nouvel actionnaire, Lion Capital, souhaite poursuivre cette dynamique et asseoir la notoriété des marques du groupe, notamment sur internet. Il a déjà annoncé de futures acquisitions destinées à pousser la vente des produits du groupe et à le renforcer sur certains marchés.

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