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Des créations d’emploi en dessous de la moyenne nationale
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Des créations d’emploi en dessous de la moyenne nationale

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En 2013, année du dernier recensement de l’Insee, les zones d’emploi du Grand Est ont enregistré relativement peu d’arrivés d'emplois et de résidents. La région profite néanmoins du dynamisme économique des pays frontaliers : Belgique, Luxembourg, Suisse, Allemagne.

— Photo : Le Journal des Entreprises

L’Insee, qui vient de publier les analyses de son dernier recensement réalisé en 2013, mesure les arrivées d’emplois et de résidents par les créations d’emploi dans la sphère productive, l’arrivée d’actifs s’installant dans une zone géographique mais travaillant à l’extérieur, de retraités et la part d’emplois touristiques. « Cette analyse se concentre sur les arrivées et ne prend pas en compte la capacité des territoires à retenir les ressources déjà présentes » précise l’Insee.

De manière générale, les territoires de la région sont « relativement peu attractifs par rapport à la moyenne nationale », souligne l’Insee. « Grand est compte de nombreuses zones d’emploi rurales et des zones traditionnellement industrielles qui ont pâti des récentes crises économiques » explique l’Insee.

Néanmoins, la région profite de sa situation géographique avec quatre pays frontaliers, qui entraînent « de nombreuses installations de travailleurs frontaliers » dans les zones à proximité. Ainsi, « 163.000 habitants » de Grand est travaillaient à l’étranger en 2013.

Les évolutions à Strasbourg, Metz, Nancy, Reims, Mulhouse

La zone d’emploi de Strasbourg fait partie des 16 zones d’emploi françaises qui comptent au moins 230.000 emplois. « Ces grandes zones, qui incluent souvent une capitale régionale, sont en général les plus attractives d’un point de vue productif » indique l’Insee.

La zone d’emploi de Strasbourg a « une attractivité plutôt faible » par rapport aux zones d’emploi de taille comparable, constate l’Insee. « De nombreux actifs qualifiés rejoignent la zone, qui ne se classe toutefois qu’au 12e rang sur 16 pour les créations d’emplois productifs, juste devant Nice. » En revanche, pour la part d’emplois touristiques, la zone d’emploi de la capitale se positionne au 5e rang sur 16 alsacienne (avec 3,4% d’emplois touristiques).

Metz, Nancy, Reims, Mulhouse font partie des 34 zones d’emploi ayant entre 125.000 et 230.000 emplois. « Pour les créations d’emplois productifs, Metz se classe au 14e rang des zones comparables, alors qu’elle était au 24e rang en 2008 » indique l’Insee. 2008 était l’année du précédent recensement. « Nancy se positionne légèrement devant Metz » mais « cette attractivité relative de Nancy est en légère baisse par rapport à 2008. »

La zone d’emploi de Reims « se distingue au sein de sa classe par un meilleur positionnement pour les arrivées de résidents que pour les arrivées d’emplois productifs » constate l’Insee.

Enfin, la zone d’emploi de Mulhouse apparaît « particulièrement peu attractive » par rapport aux autres zones de taille comparable.

La publication de l’Insee, qui détaille davantage son analyse pour chacune de ces zones d’emploi, s’intéresse par ailleurs aux zones d’emploi de taille inférieures comme celles de Colmar, Haguenau, Troyes, Charleville-Mézières, Obernai, Molsheim, Epinal, Thionville, Châlons-en-Champagne…

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