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Credir : « L'aide ne peut pas être que médicale »
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Credir : « L'aide ne peut pas être que médicale »

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Pour accompagner les dirigeants d'entreprise usés par leur travail, Jean-Denis Budin a créé le Credir, un centre dédié à la prise en charge du burn-out et de la dépression au travail. Au-delà de l'aspect médical, cette structure propose de remettre le pied à l'étrier de ses bénéficiaires aussi bien personnellement que professionnellement.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Depuis sa création en 2013, le Credir, Centre d'entraînement pour professionnels en transition, a déjà accueilli 80 stagiaires dans son paisible site de Kientzheim (Haut-Rhin). 80 dirigeants ou cadres en situation d'épuisement professionnel, de dépression liée au travail ou de burn-out. Jean-Denis Budin, son directeur général et fondateur, fait bien la distinction. « Le terme de burn-out s'est généralisé, mais il ne concerne en réalité qu'une minorité de personnes. En revanche, ses conséquences peuvent être graves. Le burn-out est une réaction physique du corps : dos bloqué, malaises, insomnies complètes... », précise ce spécialiste de la question.

Préparer le rebond

Ancien chef d'entreprise, lui-même passé par un burn-out, celui-ci a consacré trois années à l'écriture d'une thèse à l'Université Paris Dauphine sur les dirigeants en difficulté, avant de créer le Credir. « L'aide ne peut pas être que médicale. Nous avons mis au point des stages de trois jours réunissant 6 à 9 personnes en immersion complète. Les participants, parrainés par des personnes ayant un parcours similaire au leur, rencontrent des médecins, des chefs d'entreprise, des coaches sportif, des avocats, des experts-comptables... » L'objectif est de préparer leur rebond, tant professionnel que personnel, « qu'ils repartent avec des réponses ».

La méthode du Credir, dont l'activité est financée par le mécénat, gagne peu à peu en notoriété. « Il n'existe à ce jour pas d'équivalent », assure Jean-Denis Budin. Le centre attire de plus en plus de personnes hors d'Alsace. Des stagiaires sont déjà venus de Belgique, d'Égypte et du Moyen-Orient. « Il n'y aura pas d'autre centre en France mais nous envisageons un développement à l'étranger. Une ouverture aux Etats-Unis est notamment à l'étude », annonce Jean-Denis Budin (contact du Credi : 03 89 72 61 53, www.credir.org. Permanence le mercredi après midi)

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