Avec huit sites de production en France, dont trois en Alsace, le fabricant de matériaux de construction à base de terre cuite (briques de structure, tuiles et briques apparentes, tuiles de façade) Wienerberger France est particulièrement pointilleux quant à la sécurité dans ses usines. La filiale du groupe autrichien (CA 2022 : 4,977 milliards d'euros ; 19 000 collaborateurs) réalise dans l'Hexagone 233 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 755 salariés, dont environ la moitié en Alsace, où siège l'entreprise, à Achenheim (Bas-Rhin).
"Dans l'industrie, le vecteur accident doit être intégré dans la culture d'entreprise. Il y a plus important que la productivité, c'est sa propre santé", estime Philippe Rueff, responsable santé et sécurité chez Wienerberger France. L'entreprise a identifié des risques liés à l'activité et à l'équipement de travail, et l'objectif est de les réduire. "Nous travaillons sur trois piliers : la réduction des risques techniques, l'organisation et l'humain, en formant et en accompagnant nos salariés", précise Philippe Rueff. Et de préconiser, entre autres, l'échauffement des ouvriers et des opérateurs avant la prise de poste pour éviter les troubles musculosquelettiques. Pour le responsable, "70 % des accidents sont dus à du comportemental". Pour cette raison, l'entreprise Wienerberger France est attentive aux connaissances issues des neurosciences et fait intervenir des experts lors d'ateliers de sensibilisation au risque et les parades pour les éviter.
Accidents avec arrêts de travail limités
Les résultats semblent probants, puisque "la filiale française a le taux le plus faible d'accidents avec arrêt de travail au sein du groupe Wienerberger", appuie Philippe Rueff. "Lorsque je visite une de nos usines, j'insiste toujours sur le fait que s'il y a le moindre risque, on arrête la production", abonde Mathieu Ungerer, directeur général délégué de Wienerberger France. "La direction générale est très à cheval sur la sécurité et la santé au travail. Dans toutes les réunions, le premier mot du directeur général est pour la santé-sécurité", confie quant à lui Manuel Keller, directeur des ressources humaines de Wienerberger France.
Actions de mécénat et de sensibilisation des salariés
Cet accent mis sur la santé et la sécurité au travail est l'une des déclinaisons de la démarche RSE de l'entreprise. Wienerberger France a signé en décembre 2022 une convention de mécénat, via la Fondation du sport, avec Jules Riebstein, paratriathlète alsacien sélectionné pour les Jeux paralympiques de Paris 2024. "Avec ce mécénat, nous menons une action en cohérence avec le territoire et nous allons vers le dépassement de soi. Jules Riebstein est Alsacien, triple champion du monde dans sa discipline", détaille Gabrielle Roy, responsable communication de Wienerberger France. L'athlète va aller à la rencontre des salariés pour témoigner de l'accident de moto dans lequel il a perdu une jambe et de son parcours de reconstruction pour atteindre le plus haut niveau. L'entreprise offrira la possibilité à des salariés, lauréats de trophées sécurité organisés par équipes, d'assister aux Jeux paralympiques 2024.
