Comment le Medef Alsace a accompagné les dirigeants d'entreprise pendant le confinement
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Comment le Medef Alsace a accompagné les dirigeants d'entreprise pendant le confinement

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Le Medef Alsace est entré dans sa « guerre » contre le coronavirus dès le 28 février, avec la mise en place d’une cellule dédiée au coronavirus. Entre les décryptages des nouvelles réglementations, les échanges avec les syndicats de salariés et 70 000 e-mails estampillés Covid-19, retour sur deux mois très particuliers pour l'organisation patronale.

— Photo : © Frédérique TOUITOU

Le Medef Alsace n’a pas attendu le début du confinement général pour accompagner ses 1 000 entreprises adhérentes dans cette période de doutes. Dès le 28 février en effet, une cellule de veille et de crise a été ouverte par l’équipe de quatre permanents et épaulée par le président du Medef Alsace, Olivier Klotz. « En tant que dirigeant d'une entreprise industrielle, dont la maison mère est allemande avec une filiale à Milan également, nous pouvions ainsi réagir au fur et à mesure que différents secteurs géographiques étaient contaminés. Ainsi, nous avons pensé à cette cellule de veille », estime Olivier Klotz.

Créer du lien entre les entreprises et l'Etat

À travers la cellule de veille, l’organisation patronale s’est attelée à répondre aux préoccupations des dirigeants d’entreprise dont « les interrogations ont suivi les thématiques des annonces gouvernementales », souligne le président. Comment mettre en place l’activité partielle, comment protéger les équipes, quelles mesures pour la gestion de la trésorerie, des paiements des loyers, du remboursement des crédits, comment sécuriser les bâtiments fermés, faut-il réaliser des tests de dépistage de la maladie, comment redémarrer l’activité ?… Voilà autant de thèmes auxquels la cellule de veille a apporté des réponses. Une manière également « de faire remonter les demandes du terrain auprès des préfectures et du Medef national, interlocuteurs en lien avec les ministères », précise Olivier Klotz.

70 000 e-mails consacrés au Covid-19

Depuis le 28 février dernier, le Medef Alsace a recensé l’échange de 70 000 e-mails consacrés au Covid-19. L’initiative a été prise également par le Medef Alsace de rédiger quotidiennement une note de synthèse décryptant la réglementation. « Nous vivons une période atypique sans référentiel précédent malgré les premiers signaux reçus de l’international. Le droit du matin n’étant souvent plus celui du soir, il faut l’accepter. Dans cette période de flou et face à l’urgence réglementaire, il faut souligner le dialogue constructif avec les services de l’État auprès desquels nous avons pu obtenir des réponses », précise Frédéric Trossat, juriste au sein du Medef Alsace.

Une charte d'engagement

Un dialogue s’est également ouvert avec les instances représentatives locales des salariés à l’initiative du Medef Alsace et de la préfecture du Bas-Rhin pour maintenir l’activité là où elle était possible et accompagner le retour des équipes sur les lieux de travail. Une charte d'engament est en cours de préparation. Ainsi, dans une proposition de charte, la préfecture du Bas-Rhin précise que « la préfecture du Bas-Rhin et l'UD DIRECCTE, les organisations patronales, les organisations syndicales et la médecine du travail sont pleinement mobilisées et s'engagent ensemble dans une démarche partenariale spécifique au territoire du Bas-Rhin pour s'assurer de la continuité de l'activité économique dans les meilleurs conditions sanitaires. Les chambres consulaires sont aussi des acteurs qui contribuent aux travaux départementaux et qui approuvent cette démarche de protocole».

« Le 11 mai ne sera pas le jour d'après »

À l’approche du déconfinement, Alain Hemmerlin, délégué général du Medef Alsace, entrevoit « un redémarrage progressif dans le respect des gestes barrières et de sécurité sanitaire des salariés et des entrepreneurs. La préoccupation des chefs d'entreprise est de remplir les carnets de commandes et de donner du travail aux salariés. Beaucoup ont d’ailleurs continué à travailler, certes en mode dégradé, et le 11 mai ne sera pas nécessairement le jour d’après ».

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