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Campus Industrie 4.0 : L'usine de demain pensée à Mulhouse
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Campus Industrie 4.0 : L'usine de demain pensée à Mulhouse

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Prospective Sous l'égide de la SIM, Mulhouse imagine l'usine de demain avec la double légitimité de son histoire industrielle et de son savoir-faire numérique.
— Photo : Le Journal des Entreprises

C'est l'un des sujets incontournables du moment. Dans les objets produits ou les process industriels, le numérique va venir bouleverser les usages et les pratiques. Le train de la quatrième révolution industrielle et de l'usine « 4.0 » est en marche. Reste à ne pas le laisser filer. À Mulhouse, l'initiative "Campus Industrie 4.0" entend permettre au Sud Alsace de monter à bord. « Elle résulte du projet "Mulhouse Alsace Éco 2020" », rappelle Luc Gaillet, président de la Société industrielle de Mulhouse. Ce think tank, qui porte en lui l'héritage industriel local (textile, chimie, mécanique...) est le chef de file de ce cluster qui ne dit pas son nom.




Une gouvernance légère

« Campus Industrie 4.0 a pour objectif de renforcer la communauté des entreprises, de développer la recherche publique, de l'aider à trouver des débouchés industriels et de développer cette notion de culture partagée, par exemple à travers des conférences », définit Luc Gaillet. Soit une bonne part des ingrédients d'un pôle de compétitivité... Outre le fait que le développement de nouveaux pôles n'est plus exactement une priorité des pouvoirs publics, c'est aussi une structure et une gouvernance légères qui ont été préférées. Autour de la SIM, on retrouve ainsi Mulhouse Alsace Agglomération, l'Université de Haute-Alsace et la CCI. « Le projet est né ici, mais nous sommes ouverts à toute l'Alsace », assure Luc Gaillet. Ouverts donc à des industriels à la recherche de solutions numériques pour leurs produits ou pour leurs process de production. Ouverts à l'idée de laisser le numérique gagner du terrain dans leurs process de production pour gagner en efficacité et en productivité. Ouverts aux acteurs du numérique alsaciens en mesure d'accompagner cette mutation. « Nous estimons qu'il y a aujourd'hui au moins une cinquantaine d'entreprises qui travaillent sur ces problématiques », avance le président de la SIM, « nous nous positionnons comme un accélérateur de fertilisation. À nous d'identifier les problématiques qui sont à l'articulation des besoins et des savoir-faire des entreprises du territoire ». En attendant, le "Campus Industrie 4.0", qui entend bien rester à Mulhouse, doit continuer à se faire connaître dans toute la région pour atteindre ses objectifs : identifier les entreprises leurs besoins et compétences et favoriser les coopérations pour faire émerger des solutions. Les premiers résultats tangibles de cette stratégie sont attendus pour la fin 2015 ou le début 2016.

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