La vacance depuis un an du poste de directeur opérationnel du Comité d'action économique du Haut-Rhin (Cahr), suite au départ en retraite de Jean Simon, a pris fin en début d'année avec l'arrivée d'un nouveau directeur, Claude Mouquin. Elle clôt une désagréable période de flottement pour la dizaine de salariés de l'agence. Le Cahr, financé par le conseil départemental du Haut-Rhin, se réorganise. « L'idée est de regagner de la visibilité auprès du monde économique départemental. Nous voulons développer une approche par filière tout en occupant mieux le terrain », explique le nouveau directeur de l'agence. Chaque animateur sera plus particulièrement en charge d'un territoire géographique donné, tout en étant référant sur les projets touchant à ses champs de compétence. L'agence sera aussi plus active dans la détection de projets de l'autre côté des frontières, en Allemagne et Suisse.
« Apporter de la pédagogie financière »
L'un des axes prioritaires est le renforcement de l'accompagnement des entreprises du territoire. Un tissu économique constitué de nombreuses petites PME dans la sous-traitance automobile, mécanique, etc., particulièrement impactées par le contexte économique. La crise qui s'étire en longueur fragilise les trésoreries dans de nombreux secteurs. Le Cahr veut « renforcer la pédagogie financière » et « aider ces entreprises à mieux anticiper les difficultés ». L'objectif est de « les former pour les aider à retrouver des finances stables », en partenariat avec les autres organismes économiques du territoire. L'année dernière, 256 dossiers d'entreprises ont été accompagnés par le Cahr, dont 57 projets d'implantation, représentant une enveloppe globale d'1,4 Md€ d'investissements et 3.000 emplois. Il a aussi accompagné le développement de 118 entreprises sur des projets immobiliers ou fonciers, d'investissement productif ou encore d'embauches. Ils devraient générer 39 M€ d'investissements et créer 660 emplois. Du côté des entreprises en difficulté, 20 dossiers ont été suivis. 2.282 emplois ont pu être maintenus, mais 2.875 postes ont tout de même été supprimés dans le Haut-Rhin l'année dernière.
Quel avenir pour les friches ?
L'autre axe concerne l'accompagnement des collectivités locales pour améliorer l'attractivité du territoire, en partenariat avec l'Agence d'aménagement et d'urbanisme du Haut-Rhin (Adauhr). L'enjeu concerne la faible disponibilité foncière. « 40 % des demandes d'investisseurs étrangers concernent des terrains supérieurs à 10 hectares. Les deux plus grandes zones foncières dont dispose l'Alsace aujourd'hui ne dépassent pas les 9 hectares... », pointe Éric Thoumelin, chef de projet au Cahr. L'agence accompagne les collectivités, dans le renforcement des zones d'activité, la création de pépinières et hôtels d'entreprises ou encore la reconversion de sites et de friches : « Elles sont nombreuses », souligne le chef de projet, citant le projet Porte Sud (PSA à Sausheim), Peugeot Motocycles à Dannemarie, la Briqueterie de Rouffach ou encore la Papeterie de Turckheim.
Cahr
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