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Avec Assystem, la simulation virtuelle de Whitequest touche de nouveaux marchés
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Avec Assystem, la simulation virtuelle de Whitequest touche de nouveaux marchés

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Whitequest a rejoint le groupe d’ingénierie français Assystem début mars. La société bas-rhinoise est spécialisée dans les applications de simulation virtuelle destinées à la formation des personnels qui travaillent dans des environnements confinés, irradiants, explosifs ou contaminants. Elle veut ainsi accéder à des projets de grande envergure.

Guillaume Ebelmann a fondé Whitequest, spécialisé dans la réalité virtuelle poussée, en novembre 2013 — Photo : ©Whitequest

Le rachat du bas-rhinois Whitequest (CA : non communiqué ; cinq collaborateurs) par la société d’ingénierie parisienne Assystem a eu lieu début mars, juste avant le début du confinement. Depuis fin 2013, la start-up basée à Erstein développe des applications de simulation virtuelle pour former le personnel au travail dans les environnements à haut risque, comme les salles blanches, le nucléaire ou encore la défense. Selon son fondateur, Guillaume Ebelmann, ancien directeur général d’Alsace Biovalley, devenu Biovalley France entre-temps, « les risques qu’on ne voit pas sont gérés grâce à des procédures et réglementations drastiques. Avec nos logiciels, le personnel peut comprendre le risque et ses conséquences, sans y être exposé ».

S’appuyer sur un partenaire plus grand

Pour accéder à des projets de grande envergure, Whitequest cherchait à s’appuyer sur un partenaire plus grand. Assystem est arrivé à point nommé. La société d’ingénierie basée à Paris compte 5 700 collaborateurs pour 500 millions d'euros de chiffre d’affaires annuel. « Cela faisait deux ans que nous cherchions à nous associer à un groupe pour que la phase de vente de nos produits et notre crédibilité soient assurées par d’autres », explique Guillaume Ebelmann. Selon lui, « il est difficile pour une petite structure de se lancer sur des marchés très réglementés. Pour les commandes jusqu’à 50 000 euros, cela allait, mais quand il s’agissait de travailler sur des sommes et des durées plus importantes, nous nous sommes rendu compte que les gros industriels préféraient faire appel à de grosses entreprises ».

Accélérer la vente

Pendant deux ans, Whitequest a cherché à garder son indépendance mais en 2019, une difficulté est venue s’ajouter : « nous avons eu un impayé important, raconte Guillaume Ebelmann, j’ai donc préféré lancer une procédure de sauvegarde. » En février 2020, il a poursuivi avec une procédure de redressement puis de liquidation judiciaire pour faciliter la vente. « Une vente classique avec valorisation aurait été plus longue. Or, avec cet impayé, nous n’avions plus le temps, explique l’ancien dirigeant qui était actionnaire majoritaire de la société. L’objectif pour nous était de préserver l’unité de l’équipe et il a été atteint ».

Si les bureaux de Whitequest restent à Erstein, ses équipes ont donc rejoint l’unité « Innovation et digital » d’Assystem. Avec lui, l’ancienne start-up strasbourgeoise s’attaque aux spécialités du groupe d’ingénierie français, le démantèlement nucléaire ou la défense nationale, « des secteurs dans lesquels nous ne pouvions par entrer en tant que petits ». Alors que les clients de Whitequest se trouvaient jusqu’ici principalement en France, en Belgique, en Suisse et en Italie, Assystem est implanté dans 14 pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie.

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