La future agence Altodis de Besançon devrait être opérationnelle fin 2017. La première pierre a été posée en octobre dernier et 1 million d'euros sont investis pour sa construction. Située à proximité de l'autoroute, cette nouvelle agence doit permettre au groupe de se développer en Franche-Comté. « C'est un marché très concurrentiel » explique Pascal Arnold, le dirigeant du groupe Altodis. « Mais vu que nous distribuons des marques leaders et notre qualité de service, nous y avons nos chances et planifions une hausse de CA de 2 millions d'euros dans un premier temps et de 4 à 5 millions d'euros à terme. Le marché franc-comtois représente un potentiel équivalent à 75 % par rapport à celui de l'Alsace » détaille-t-il. De même, un investissement similaire devrait être réalisé pour ouvrir, d'ici 2018, une agence d'environ 750 m2 au nord de Strasbourg. Pascal Arnold s'attend ainsi à une croissance de 1 à 1,5 millions d'euros de CA par an. « Nous serons plus proches de nos clients du BTP du Bas-Rhin et du sud de la Lorraine, qui ont besoin de cette proximité pour la location courte-durée » explique-t-il. Le groupe Altodis recherche actuellement le terrain de cette future agence. Par ailleurs, la construction d'un bâtiment de 1000 m² dédié à la location devrait être terminée. d'ici la fin de l'année. Il se situe à côté du siège social pour lequel le groupe Altodis avait investi 2,5 millions d'euros. « C'est l'opportunité de rationaliser notre organisation et d'augmenter notre parc matériel de locations courtes durées » explique M. Arnold. Pour construire ce nouveau bâtiment, environ 800 000 euros ont été investis.
« Dans dix ans, nous ne ferons plus le même métier »
Parmi ses perspectives de développement, le groupe Altodis mise aussi sur la location-vente d'équipements destinés au secteur agricole, proposés depuis quelques semaines. Jusqu'à présent, Altodis était spécialisé dans la location-vente et la maintenance d'engins de manutention destinés au secteur industriel, représentant 11 millions d'euros sur ses 16 millions d'euros de CA. Altodis tâche néanmoins de se diversifier avec la création d'Altodis TP en 2007, spécialisé dans les équipements de BTP, de Mora France en 2009, spécialisé dans les pièces de rechange de chariots de gros tonnages, et d'Altodis Développement en 2010, spécialisé dans l'audit, le conseil, la formation en prévention des risques santé-sécurité au travail et en valorisation des actifs immatériels. Par rapport aux équipements destinés au secteur agricole, le dirigeant du groupe Altodis s'attend à une hausse de CA d'1 million d'euros. « Dans un premier temps, nous les proposerons uniquement dans le Haut-Rhin et en Franche-Comté » précise-t-il.
Pour le secteur industriel, le groupe Altodis va par ailleurs proposer une gamme d'engins de manutention avec auto-pilote, en plus de sa gamme standard. « Ils permettent de fluidifier les flux. De nombreuses usines, en transition vers l'usine du futur, sont intéressées » souligne Pascal Arnold. Une évolution parmi d'autres au niveau des produits. « Forcément, ces solutions prendront la place d'une partie de l'activité traditionnelle » explique-t-il. Pour rester compétitif, le groupe Altodis prévoit donc d'embaucher des commerciaux et des techniciens spécialisés dans ces nouvelles technologies. « S'il n'y a pas de rupture économique majeure, nous avons donc de bonnes perspectives de développement de notre activité » annonce Pascal Arnold, qui prévoit 8 à 10 embauches au total d'ici fin 2017. « Il est très important de se diversifier » estime par ailleurs le dirigeant du groupe Altodis. « Dans dix ans, nous ne ferons plus du tout le même métier » développe-t-il. « Aujourd'hui, je ne peux pas savoir ce que nous ferons, mais l'essentiel est que nous soyons capables de nous adapter. En 2009, en pleine crise économique, nous avions créé Mora France, et cela nous avait aidés à passer un cap ».
