Agences de développement : La fusion est votée

Agences de développement : La fusion est votée

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developpement économique Le 1e r janvier, il n'en restera qu'une. Les deux départements alsaciens votent la fusion des agences de développement économique.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Réunis fin septembre au Conseil départemental de Colmar, les élus des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ont adopté à l'unanimité le principe de la fusion de l'Adira et du Cahr, les agences de développement économique du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. En débat depuis plusieurs années, la question de la fusion des agences économiques du Bas-Rhin et du Haut-Rhin a pris une vitesse particulière depuis les élections départementales du printemps dernier. Les deux présidents, Frédéric Bierry (LR) pour le Bas-Rhin et le haut-rhinois Eric Straumann (LR), ont travaillé de concert pour préparer la fusion des agences dans un contexte de réforme territoriale et de la perte, pour les départements, de leur compétence économique. Le but étant de réaliser des économies d'échelle, le budget de la future agence « devrait être un peu inférieur à l'actuel budget de 4 millions d'euros » a indiqué Frédéric Bierry. Les élus des deux assemblés départementales ont voté à l'unanimité la fusion du Cahr et de l'Adira en une « nouvelle Adira ». Ce vote reste pourtant informel et, et à l'heure où nous bouclons ces lignes, celui-ci sera mis à l'ordre du jour des prochaines sessions de chaque assemblée. Eric Straumann espère ainsi que « les élus joueront le jeu et qu'ils respecteront, dans leur assemblée respective, l'unanimité dont ils ont fait preuve aujourd'hui ». La nouvelle agence créée verra le jour le 1er janvier 2016 et les départements auront la possibilité de maintenir les financements accordés aux deux agences jusqu'au 31 décembre de la même année.




Conserver le travail de proximité

Cette nouvelle agence, qui portera le nom actuel de l'Adira, conservera les missions de développement et d'attractivité économique des territoires, échelle particulièrement pertinente selon les élus dans un contexte de fusion régionale et du périmètre de la future Grande Région « pour conserver le travail de proximité engagé par ces agences et apprécié des chefs d'entreprise ». Frédéric Bierry a de plus précisé que « la « nouvelle Adira » aura également vocation à intégrer les agglomérations, les intercommunalités, les chambres consulaires, les partenaires européens et une convention de partenariat viendra fixer le cadre de travail avec la Grande Région et l'Agence d'Attractivité de l'Alsace ». Philippe Trimaille, président du Cahr et par ailleurs conseiller départemental du Haut-Rhin, a de son côté rappelé que la réussite de ce processus de fusion reposera sur «l'interdépartementalité, l'association des agglomérations à la démarche et l'ancrage de la future agence dans la proximité face au territoire de la Grande région ».




La bataille du siège ?

La question du siège de cette nouvelle agence, de sa présidence et de sa direction reste quant à elle à affiner d'ici les prochaines sessions de chaque assemblée. Frédéric Bierry a pourtant redit « la volonté exprimée d'un siège à Mulhouse avec une partie fonctionnelle à Strasbourg ». Éric Straumann a pour sa part indiqué « qu'il n'y aura qu'un seul siège ». Un point qui risque de tendre le débat d'autant que Robert Herrmann (PS), Président de l'Eurométropole, avait menacé mi-septembre lors d'un déjeuner débat au Club de la presse de Strasbourg, de créer une agence de développement économique propre à l'Eurométropole si la question du siège n'était pas tranchée en faveur de Strasbourg, l'agglomération disposant d'un service économique suffisamment fourni selon l'élu métropolitain.



Lucie Dupin