Strasbourg est la première ville à se doter du bus 100 % électrique Aptis d’Alstom. La CTS, Compagnie des transports strasbourgeois, vient en effet de passer commande de 12 bus, qui seront livrés d’ici à la fin de cette année. « Cette première commande permet le lancement de l’industrialisation d’Aptis », se félicite Jean-Baptiste Eyméoud, président d’Alstom France. D’autres villes pourraient prochainement passer commandes, espère-t-il, citant Grenoble, La Rochelle ou encore Toulon.
Production alsacienne
Ce bus électrique est à mi-chemin entre un tramway sur pneu – spécialité de NTL (créée en 2012 suite à la reprise par Alstom de l’activité trams sur pneus de l’entreprise Lohr) - et un bus. Il va être fabriqué par les deux sites locaux d’Alstom. Au siège de NTL à Hangenbieten, où le projet Aptis mobilise déjà 100 des 192 salariés du site, sera prise en charge la fabrication des modules d’extrémités. Le site Alstom de Reichshoffen se chargera, lui, de la réalisation du module passagers central, du montage final et des essais et va mobilier 250 personnes (sur 785 personnes).
Cinq autres sites d’Alstom en France contribueront à la conception et la fabrication d’Aptis. « Le début de la production de série démarrera au troisième trimestre 2019, annonce Jean-Baptiste Eyméoud. Alstom ne communique pas sur les montants investis pour mettre au point le process industriel.
La CTS veut rouler « vert » d’ici à 2025
Sans évoquer le montant de la commande strasbourgeoise, le président d’Alstom France avance un coût moyen unitaire d’un bus électrique « autour de 500 000 € ». Cette acquisition va permettre à la CTS de desservir une nouvelle ligne reliant en direct le Parlement européen (et le nouveau quartier d’affaires Archipel) à la gare de Strasbourg en 15 minutes, avec une fréquence de 8 minutes. Elle contribue également aux ambitieux objectifs que s’est fixés la Compagnie de transports strasbourgeois : « rouler 100 % propre d’ici à 2025 », annonce Alain Fontanel, président de la CTS. 70 % des bus CTS roulent déjà au GNV.