1000 embauches dans l’industrie chimique régionale
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1000 embauches dans l’industrie chimique régionale

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Le secteur de la chimie est en forte croissance et le principal frein à son développement est l’humain. Dans le Grand Est, 1 000 embauches ont été réalisées en 2017 parmi les adhérents de France Chimie Grand Est, ex-Union des industries chimiques. Pour attirer de nouveaux talents, plusieurs leviers sont activés.

— Photo : Adelise Foucault

En 2017, les industries de la chimie ont recruté près de 1 000 personnes dans le Grand Est. Cette année, la tendance est similaire. Avec un effet levier intéressant : « On estime qu’un salarié de la chimie permet en moyenne à trois autres emplois d’exister sur son territoire », indique Pascal Muller, président de France Chimie, le tout nouveau nom de l’organisation professionnelle des industriels de la Chimie, ex- Union des industries chimiques.

France Chimie Grand Est fédère 130 sites chimiques, qui emploient au global 13 000 personnes. Les principaux bassins chimiques étant concentrés autour de Bâle-Mulhouse, Nancy (activités salines), Metz (plateforme de Carling et Reims - agrochimie). Le Grand Est représente 10 % de l’activité chimique française en chiffre d’affaires.

Mieux valoriser les métiers de la chimie

« La chimie s’est profondément renouvelée ces dernières années pour faire face notamment aux défis environnementaux et de santé », souligne Nicholas Lee, Délégué général de France Chimie Grand Est. Souvent perçue négativement du grand public, la filière cherche à renvoyer une image positive et à mieux faire connaitre son large panel de métiers, pour attirer de nouveaux talents, face aux pénuries de main d’œuvre. Le changement de nom, plus explicite, est un pas vers cet objectif.

« Le principal frein à notre développement est l’humain... »

Le secteur de la chimie a connu une forte croissance en 2017 (+4,6 %), qui devrait un peu se tasser en 2018, du fait du contexte mondial. Si la plupart des sites font aujourd’hui face à une saturation des outils de production, « le principal frein à notre développement est l’humain, souligne Pascal Muller. Notre croissance est plus limitée par le manque de personnel que par le manque d’investissement », estime-t-il. L’enjeu est donc d’attirer et de fidéliser, avec des formations qualifiantes régulières et une offre prépondérante de contrats en CDI.

Le contrat de qualification professionnel mis en avant

Dans le cadre de « l’année de la chimie » décrétée par le ministère de l’Education nationale pour l’année scolaire 2018-2019, différentes opérations sont organisées. 11 sites participent en Alsace et Lorraine, pour faire connaitre les métiers de la chimie et donner envie aux nouvelles générations d’aller vers cette industrie. 11 sites participent en Alsace-Lorraine.

L’autre levier sur lequel la filière mise est celui des contrats de qualification professionnelle (CQP). « On croit beaucoup aux CQP. Une vingtaine d’entreprises alsaciennes sont engagées, et une cinquantaine d’opérateurs sont passés par l’alternance. Tereos Marckolsheim lance une nouvelle ligne et cherche ainsi sept CQP. Jungbunzlauer en cherche deux. En Lorraine, Cedilor et Novacarb l’envisagent également.

Une bourse nationale à l’emploi créée

« Les PME sont plus frileuses à l’encontre du CQP que les filiales de groupe, car il est difficile de mobiliser la ressource en interne pour accompagner les alternants, et il faut attendre deux ans avant de disposer d’une personne opérationnelle, ce qui est long, estime Pascal Muller. L’enjeu pour les gros est de montrer l’exemple et les inciter à mettre elles aussi le pied à l’étrier. Mais aussi d’aider l’ensemble de la profession en formant chez eux des gens qui partiront peut-être demain dans les autres entreprises du territoire. »

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